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Renseignements téléphoniques : une grosse facture
L'UFC-Que choisir tire à boulets rouges sur les services de renseignements téléphoniques, les fameux numéros en "118" qui ont progressivement remplacé le "12" entre novembre 2005 et avril 2006. "Le consommateur est le grand perdant de l'arrivée des 118 et de la disparition du 12" car les nouveaux opérateurs des 118 le "ponctionnent sans réserve" et "dégradent la valeur même de ce service et de ce marché", déplore l'association de consommateurs dans un communiqué publié mardi 17 juillet.
En cause, des tarifs jugés prohibitifs et opaques : au minimum 1,12 euro pour avoir accès à un renseignement d'un téléphone fixe (contre 0,90 euro avec le 12). Entre 1,54 et 2,15 euros quand l'usager appelle depuis son mobile. Sans parler des "pièges tarifaires", selon l'association, comme la surfacturation de la communication à l'issue de la "mise en relation" avec l'interlocuteur recherché. L'UFC-Que choisir pointe enfin une "valse d'augmentation des prix" à donner le tournis : le "118 218", le "118 712", le "118 000" et le "118 008" auraient augmenté 7 fois leurs tarifs depuis novembre 2005 !
Alain Bazot, président de l'UFC-Que choisir, déplore l'ouverture à la concurrence du "12", ex-monopole de France Télécom : "Le consommateur paie pour les centaines de millions d'euros que les nouveaux venus ont dépensés en publicité pour se faire connaître." Il recommande l'utilisation du "118 711", un des cinq numéros en "118" de France Télécom. Ce n'est pas celui sur lequel l'opérateur communique le plus - et pour cause -, mais c'est l'un des moins chers du marché. En fait, c'est l'héritier du "12" : ses tarifs sont encadrés car il correspond aux missions de service public que conserve l'opérateur.
L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (l'Arcep) ne commentait pas les informations de l'association, mardi. Le gendarme français des télécommunicationsn'a de fait pas le pouvoir de contrôler les prix des prestataires de services de renseignements. Il se contente d'informer les consommateurs de leurs évolutions tarifaires (sur le site www.appel118.fr).
Pour leur défense, les opérateurs avancent la qualité des services qu'ils fournissent. "A cette fin, nous avons fait le choix de maintenir nos centres d'appels en France. Cela a un coût", explique Valérie Shwartz, directrice du "118 008", chez Pages Jaunes. Même type d'arguments chez France Télécom : "Environ 1 000 téléopérateurs, répartis dans une trentaine de centres d'appels français, renseignent les consommateurs qui appellent le "118 712"." Cela nous permet de proposer un temps d'attente quasi nul", explique-t-on chez l'opérateur historique.
Certains professionnels relativisent l'intérêt du combat de l'UFC-
Que choisir : "Le marché des renseignements téléphoniques est tout petit. De moins en moins de gens les utilisent : ils passent par Internet pour accéder à des services gratuits", arguent-ils. De fait, sur les 26 numéros en "118" alloués, seuls quatre sont vraiment populaires : le "118 712" de France Télécom, le "118 218" de la société Le Numéro, le "118 008" de Pages Jaunes et le "118 000" de la société LE 118 000.
Cécile Ducourtieux
Article paru dans l'édition du 19.07.07.
C est des chiens de la casse...heureusement qu il y a internet.
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