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#1 15-01-2013 13:54:55

LAOPT VAIDD
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Yoyoyo,


Juste pour dire que d'ici la fin de l'année 2013, il va y avoir promotion sur l'Uranium une fois que l'OPA "sauvage" d'Areva sera réglée dans cette région d'Afrique infestée de vilains terroristes (un peu les mêmes que les vilains barbus d'Afghanistan mais encore plus effrayants car ils sont noirs...).

Je voulais juste partager avec vous ce bon plan les gars. Si vous n'avez pas peur de vous salir les mains, c'est le moment d'acheter des parts dans cette petite Société Anonyme Française, qui dans l'ombre n'a rien à envier aux plus grands groupes industriels internationaux.
AREVA, c'est l'avenir : ils chauffent nos maisons en refroidissant ceux que ça dérange.

Quel grand pays, quelle belle nation, comme dirait Kool Shen : quelle chance d'habiter la France !




Mali - A deux pas des combats, Areva et sa mine d’uranium d’Imouraren, mise en service fin 2013 au Niger, 6e producteur mondial d’uranium
dimanche 13 janvier 2013
La mine d’uranium d’Imouraren devrait devenir la deuxième du monde.

Le groupe nucléaire public français Areva espère mettre en service la future mine géante d’uranium d’Imouraren, au nord du Niger, "fin 2013", a déclaré mardi Sébastien de Montessus, directeur des activités minières du groupe.

"Le projet continue au même rythme", a ajouté M. de Montessus lors d’une rencontre avec la presse, ajoutant qu’environ 500 personnes travaillaient actuellement sur le site.

Présentée par le groupe comme la "deuxième du monde", cette mine doit produire 5.000 tonnes d’uranium par an à plein régime et représente un investissement de plus de 1,2 milliard d’euros.

Evoquant par ailleurs la crise alimentaire qui sévit au Niger, M. de Montessus a déclaré que le groupe avait mis en place une "aide d’urgence" d’un montant total d’environ 1 million d’euros.

Concernant la crise budgétaire "aiguë" qu’il traverse, M. de Montessus a affirmé qu’Areva était "en train de regarder" ce que le groupe pouvait faire pour apporter son aide au pays.

"Le gouvernement est dans une situation qui fait qu’il a besoin d’être aidé par ses partenaires", a-t-il estimé, rappelant notamment que l’organisation des élections (locales en novembre, présidentielles en janvier 2011) avait un "coût élevé".

Présent depuis 40 ans au Niger, où il extrait près de la moitié de son uranium, Areva a récemment enterré la hache de guerre avec les autorités de Niamey, qui l’avaient un temps accusé de soutenir la rébellion touareg.

Le conflit a été définitivement règlé en mai 2009, avec le lancement des travaux sur la mine géante d’Imouraren, en présence de la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, et du président nigérien Mamadou Tandja, renversé depuis par un coup d’Etat.

Le groupe exploite pour le moment au Niger deux gisements, situés à 1.200 km au nord de Niamey, la capitale. Le premier à ciel ouvert à Arlit et l’autre souterrain à Akokan.

Le Niger est le sixième producteur mondial d’uranium. Premier produit d’exportation, le minerai représente 5% de son produit intérieur brut (PIB) et génère plus de 5% des recettes fiscales.

Jeune Afgrique


"Si ça gonfle quand ça dort, c'est que c'est mort..."
David LO-PAT 2004

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15-01-2013 13:54:55

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#2 18-01-2013 11:08:27

YéBMF
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Re: Je cherche de l'Uranium Malien pas cher...

Yéyéyé,

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le principe Vid mais si Areva n'y était pas, ce serait une autre compagnie d'un autre pays occidental qui aurait pris sa place.

Et il ne faut pas oublier que les 3/4 de l'électricité en France est d'origine nucléaire donc je ne cautionne pas pour autant mais il en va du prix de notre confort quotidien et de notre "indépendance énergétique" élément stratégique important dans notre économie mondiale.

C'est notamment grâce à ça que le prix de l’électricité en France reste un des moins élevé (même si les tarifs vont grimper en flèche ces prochaines années rassurons nous).

D'autres exemples sont d'actualité comme le carnage de la prise d'otages sur le site gazier d'Algérie, ou bien l'exploitation à outrance du Nigéria par les compagnies pétrolières au dépend de la nature et de la population de ce pays, ou encore les terres africaines exploitées par La Chine qui  réduit la population locale au rang d'esclave agricole pour fournir à ses 1 339 713 000 d'habitants, une production agro-alimentaire suffisante.

Un dernier exemple que tu citais dans ton message, L’Afghanistan:

Le bombardement et l’invasion de l’Afghanistan en 2001 ont été présentés à l’opinion publique mondiale comme une « guerre juste », une guerre contre les talibans et Al-Qaida, une guerre pour éliminer le « terrorisme islamique » et établir une démocratie à l’occidentale.

Les dimensions économiques de la « guerre mondiale au terrorisme » (GMAT) sont rarement mentionnées et la « campagne de contre-terrorisme » post-11 septembre a servi à occulter les objectifs réels de la guerre des États-Unis et de l’OTAN.


La guerre contre l’Afghanistan relève d’un programme à but lucratif : c’est une guerre de conquête économique et de pillage, une « guerre de ressources ».


Même si l’Afghanistan est reconnu comme un foyer stratégique en Asie centrale, aux frontières de l’ex-Union Soviétique, de la Chine et de l’Iran, au carrefour de routes de pipelines et d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, son énorme richesse minière ainsi que ses réserves de gaz naturel inexploitées sont demeurées totalement inconnues du public étasunien jusqu’en juin 2010.

Selon un rapport conjoint du Pentagone, de l’US Geological Survey (USGS) et de l’USAID, on dit maintenant de l’Afghanistan qu’il possède des réserves minières inexploitées et « jusqu’alors méconnues », estimées péremptoirement à un billion de dollars. (New York Times, U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan - NYTimes.com, 14 juin 2010. Voir aussi BBC, 14 juin 2010).



« Les gisements jusqu’alors méconnus, dont de gigantesques filons de fer, de cuivre, de cobalt, d’or et de métaux industriels cruciaux comme le lithium, sont si grands et contiennent tant de minéraux essentiels à l’industrie moderne que les représentants étatsuniens croient que l’Afghanistan pourrait éventuellement être transformé en un des plus importants centres miniers du monde.



Un mémo interne du Pentagone mentionne par exemple que l’Afghanistan pourrait devenir « l’Arabie Saoudite du lithium », une matière première clé dans la fabrication de piles pour les ordinateurs portables et les BlackBerrys.



La vaste étendue de ces richesses minérales en Afghanistan a été découverte par une petite équipe de représentants du Pentagone et de géologues étasuniens. Le gouvernement afghan et le président Hamid Karzaï en ont été informés récemment, ont affirmé des officiels étasuniens



Bien que le développement d’une industrie minière puisse prendre de nombreuses années, le potentiel est si grand que des représentants et des dirigeants de cette industrie croient que cela pourrait attirer de gros investissements avant même que les mines soient profitables, en offrant des emplois qui pourraient distraire une population en guerre depuis des générations.



« Il existe ici un potentiel sensationnel », a affirmé le général David H. Petraeus, commandant de l’United States Central Command […] « Il y a beaucoup de « si », bien sûr, mais je crois que cela est potentiellement très important »



La valeur des gisements miniers nouvellement découverts minimise la taille de l’actuelle économie afghane, dilapidée par la guerre et largement basée sur la production d’opium et le trafic de narcotiques, ainsi que sur l’aide des États-Unis et d’autres pays industrialisés. Le produit intérieur brut de l’Afghanistan est seulement d’environ 12 milliards de dollars.



« Cela deviendra l’armature de l’économie afghane », a déclaré Jalil Jumriany, un conseiller du ministre afghan des Mines. (New York Times, op. cit.)



Selon le New York Times, l’Afghanistan pourrait devenir  « l’Arabie Saoudite du lithium ». « Le lithium est une ressource de plus en plus cruciale, utilisée dans les piles de toutes sortes, des téléphones mobiles aux ordinateurs portables, et joue un rôle clé dans l’avenir de la voiture électrique ». À l’heure actuelle, le Chili, l’Australie, la Chine et l’Argentine sont les principaux fournisseurs de lithium sur le marché mondial. La Bolivie et le Chili sont les pays possédant les plus grandes réserves connues de lithium. « Le Pentagone effectue des levés au sol à l’ouest de l’Afghanistan. » Les représentants du Pentagone ont affirmé que leur analyse initiale à un emplacement dans la province de Ghazni a démontré un potentiel de gisements de lithium aussi grands que ceux de la Bolivie » (U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan - NYTimes.com, 14 juin, 2010, voir aussi  Lithium - Wikipedia, l'encyclopédie libre)




« Gisements de minéraux jusqu’alors méconnus » en Afghanistan



L’« estimation » des « gisements jusqu’alors méconnus » à près d’un billion de dollars par le Pentagone est un écran de fumée utile. Le montant d’un billion avancé par le Pentagone est davantage forgé qu’estimé : « Nous savions ce qu’il y avait là, nous y avons jeté un coup d’œil et demandé ce que cela vaudrait aujourd’hui en termes monétaires. Le montant d’un billion semblait digne d’être signalé dans les nouvelles. » (The Sunday Times, Londres, 15 juin 2010, c’est l’auteur qui souligne)

De plus, les résultats d’une étude de l’USGS (cités dans le mémo du Pentagone) sur les richesses minières de l’Afghanistan ont été révélées il y a trois ans à une conférence organisée en 2007 par la Chambre de commerce américano-afghane. Toutefois, la question de ces richesses minières n’était pas considérée digne d’être signalée à la presse à l’époque.

Que l’administration étasunienne reconnaisse qu’elle a seulement pris connaissance des vastes richesses minières du pays après la publication du rapport de 2007 de l’USGS constitue une esquive flagrante. Les richesses minières et les ressources énergétiques de l’Afghanistan (incluant le gaz naturel) étaient connues à la fois des élites des milieux d’affaires et du gouvernement étasuniens avant la guerre soviéto-afghane (1979-1988).



Des études géologiques menées par l’Union Soviétique dans les années 1970 et au début des années 1980 confirment l’existence de vastes réserves de cuivre (parmi les plus grande de l’Eurasie), de fer, de minerai à haute teneur en chrome, d’uranium, de béryl, de baryte, de plomb, de zinc, de fluorine, de bauxite, de lithium, de tantale, d’émeraude, d’or et d’argent (Afghanistan, Mining Annual Review, The Mining Journal,  juin, 1984). Ces études suggèrent que la valeur actuelle de ces réserves pourrait en effet être considérablement plus élevée que l’« estimation » d’un billion de dollars annoncée par l’étude du Pentagone, de l’USGS et de l’USAID.



Plus récemment, dans un rapport de 2002, le Kremlin a confirmé ce qui était déjà connu : « Ce n’est pas un secret que l’Afghanistan possède de riches réserves, particulièrement du cuivre au gisement d’Aynak, du minerai de fer à Khojagek, de l’uranium, du minerai polymétallique, du pétrole et du gaz » (RIA Novosti, 6 janvier 2002):



« L’Afghanistan n’a jamais été la colonie de quiconque : aucun étranger n’a jamais « creusé » ici avant 1950. Les minéraux se trouvent dans les montagnes de l’Hindu Kush, s’étendant, avec leurs contreforts, sur une vaste zone en Afghanistan. Dans les 40 dernières années, plusieurs douzaines de gisements ont été découverts dans le pays et la majorité de ces découvertes ont été sensationnelles. Elles sont toutefois demeurées secrètes, mais certains faits ont tout de même été rendus publics récemment.


Il se trouve que l’Afghanistan possède des réserves de métaux ferreux et non-ferreux, et de pierres précieuses qui, si elles étaient exploitées, pourraient possiblement même remplacer les revenus de l’industrie de la drogue. On dit du gisement de cuivre d’Aynak au sud de la province d’Helmand qu’il est le plus grand du continent eurasien et son emplacement (à 40 km de Kaboul) rend son exploitation bon marché. Le gisement de minerai de fer à Hajigak, dans la province centrale de Bamian, offre pour sa part du minerai d’une très grand qualité et dont les réserves sont estimées à 500 000 tonnes. Un gisement de charbon a également été découvert non loin de là.



On dit de l’Afghanistan qu’il est un pays de transit pour le pétrole et le gaz. Toutefois, peu de gens savent que les spécialistes soviétiques y ont découvert d’énormes réserves de gaz dans les années 1960 et ont construit le premier gazoduc du pays pour approvisionner l’Ouzbékistan. À l’époque, l’Union Soviétique recevait annuellement 2,5 billion de mètres cube de gaz afghan. Durant cette même période, on a découvert d’importants gisements d’or, de fluorine, de baryte et de marbre onyx d’une composition très rare.

Cependant, les gisements pegmatitiques découverts à l’est de Kaboul sont véritablement sensationnels. Des gisements de rubis, de béryllium, d’émeraude, de kunzite et d’hiddénite que l’on ne trouve nulle part ailleurs s’étendent sur des centaines de kilomètres. Par ailleurs, les pierres contenant les métaux rares que sont le béryllium, le thorium, le lithium et le tantale sont d’une importance stratégique (on les utilise dans la fabrication d’aéronefs et d’astronefs).

La guerre en vaut la peine (Olga Borisova, "Afghanistan - the Emerald Country", Karavan, Almaty, original en russe, traduit par BBC News Services, 26 avril 2002. p. 10, c’est l’auteur qui souligne.)



Alors qu’on a nourri l’opinion publique d’images d’un pays en développement déchiré par la guerre et sans ressources, la réalité est tout autre : l’Afghanistan est un pays riche tel que le confirment les études géologiques de l’ère soviétique.

La question des « gisements jusqu’alors méconnus » perpétue un mensonge. La grande richesse minérale est exclue d’un casus belli justifiable. Cet énoncé affirme que le Pentagone a seulement appris récemment que l’Afghanistan faisait partie des pays les plus riches en ressources minérales et qu’il est comparable à la République démocratique du Congo ou l’ex-Zaïre du temps de Mobutu. Les rapports géopolitiques soviétiques étaient connus. Durant la guerre froide, toute cette information était avouée dans les moindres détails :



[...] Lors de l’exploration soviétique à grande échelle, de superbes cartes géologiques ont été produites ainsi que des rapports dressant la liste de plus de 1400 affleurements minéraux et d’environ 70 gisements commercialement viables […]



L’Union Soviétique a par la suite consacré plus de 650 millions de dollars à l’exploration et au développement de ressources en Afghanistan avec des projets incluant une raffinerie de pétrole capable de produire un demi million de tonnes annuellement, ainsi qu’un complexe métallurgique pour le gisement d’Aynak, lequel devait produire 1,5 millions de tonnes de cuivre par an.



Dans la foulée du retrait des Soviétiques, une analyse subséquente de la Banque mondiale projetait que la production de cuivre d’Aynak pourrait éventuellement absorber annuellement à elle seule jusqu’à 2 % du marché mondial. Le pays jouit par ailleurs d’énormes gisements de charbon, dont l’un d’eux, le gisement de fer d’Hajigak dans la chaîne de montagnes de l’Hindu Kush à l’ouest de Kaboul, est jugé comme étant l’un des plus grands gisements à teneur élevée au monde. (John C. K. Daly,  Analysis: Afghanistan's untapped energy, UPI Energy, 24 octobre 2008, c’est l’auteur qui souligne)




Le gaz naturel afghan



L’Afghanistan est un pont terrestre. L’invasion et l’occupation de l’Afghanistan menée par les États-Unis en 2001 a été analysée par des critiques de la politique étrangère étasunienne comme un moyen de sécuriser le contrôle du couloir de transport stratégique transafghan, liant le bassin de la mer Caspienne et la mer d’Oman.

http://mapage.noos.fr/alalsace/AfghanOil.jpg

Plusieurs projets de pipelines et de gazoducs transafghans ont été envisagés, dont le projet de pipeline TAPI (Turkménistan, Afghanistan, Pakistan, Inde) de 1900 km et d’une valeur de 8 milliards de dollars, lequel transporterait le gaz naturel turkmène par l’Afghanistan dans ce que l’on a décrit comme un « couloir de transit crucial ». (Voir Gary Olson, Afghanistan has never been the 'good and necessary' war; it's about control of oil, The Morning Call, 1er octobre, 2009).



L’escalade militaire dans le cadre de la guerre étendue d’« Afpak » est liée au TAPI. Le Turkménistan possède la troisième plus grande réserve de gaz naturel après la Russie et l’Iran. Le contrôle stratégique des voies de transport sortant du Turkménistan fait partie des plans de Washington depuis l’effondrement de l’Union Soviétique en 1991.



Cependant, on a rarement considéré dans la géopolitique des pipelines que l’Afghanistan est non seulement voisin de pays riches en pétrole et en gaz naturel, (par exemple le Turkménistan), mais qu’il possède aussi sur son territoire d’assez grandes réserves inexploitées de gaz naturel, de charbon et de pétrole. Dans les années 1970, les Soviétiques évaluaient « les réserves gazières afghanes "explorées" (confirmées ou probables) à environ 5 billions de pieds cube. Les réserves initiales d’Hodja-Gugerdag étaient évaluées à un peu moins de 2 billions de pieds cube » (Voir, The Soviet Union to retain influence in Afghanistan, Oil & Gas Journal,  2 mai, 1988).



L'Agence d'Information sur l'Énergie (Energy Information Administration ou EIA) a reconnu en 2008 que les réserves de gaz naturel d’Afghanistan sont « substantielles » :



« Puisque le nord de l’Afghanistan est "une extension du sud du bassin centrasiatique très fécond d’Amu Darya, susceptible de contenir du gaz naturel", l’Afghanistan possède des réserves de gaz naturel confirmées et probables d’environ 5 billions de pieds cube. » (UPI, John C.K. Daly, Analysis: Afghanistan's untapped energy, 24 octobre, 2008)



Dès le début de la guerre soviéto-afghane en 1979, l’objectif de Washington a été de conserver un point d’ancrage géopolitique en Asie centrale.




Le trafic de drogue du Croissant d’or



La guerre clandestine des États-Unis, à savoir son soutien aux moudjahidines, « combattants de la liberté » (alias Al Qaida), était également destinée au développement du trafic des opiacés du Croissant d’or, utilisé par les services de renseignement étasuniens afin de financer l’insurrection contre les Soviétiques [1].



Instauré au début de la guerre soviéto-afghane et protégé par la CIA, le trafic de drogue est devenu au fil des ans une entreprise extrêmement lucrative de plusieurs milliards de dollars. Il s’agissait de la pierre angulaire de la guerre clandestine étasunienne dans les années 1980. Aujourd’hui, sous l’occupation militaire des États-Unis et de l’OTAN, le trafic de drogue génère des revenus monétaires de plus de 200 milliards de dollars dans les marchés occidentaux. (Voir Michel Chossudovsky, America's War on Terrorism, Global Research, Montreal, 2005, voir aussi Michel Chossudovsky, Heroin is "Good for Your Health": Occupation Forces support Afghan Narcotics Trade, Global Research, 29 avril 2007)




Vers une économie de pillage



En chœur, les médias étasuniens ont confirmé que la « récente découverte » des richesses minérales afghanes constitue « une solution » au développement de l’économie du pays, décimée par la guerre, ainsi qu’un moyen d’éliminer la pauvreté. L’invasion des États-Unis et de l’OTAN en 2001 ainsi que l’occupation, ont préparé le terrain pour l’appropriation de ces richesses par les conglomérats miniers et énergétiques occidentaux.



La guerre contre l’Afghanistan est une « guerre de ressources » à but lucratif



Sous l’occupation des États-Unis et des alliés, cette richesse minérale est vouée à être pillée par une poignée de conglomérats miniers multinationaux une fois que le pays sera pacifié. Selon les écrits d’Olga Borisova suivant l’invasion d’octobre 2001, « la guerre contre le terrorisme », menée par les États-Unis, « [sera transformée] en politique coloniale influençant un pays formidablement riche ». (Borisova, op cit).



Une partie du plan des États-Unis et de l’OTAN est également de prendre tôt ou tard possession des réserves de gaz naturel de l’Afghanistan, ainsi que de prévenir le développement des intérêts énergétiques russes, iraniens et chinois dans le pays.

Note



1. Le trafic des opiacés du Croissant d’or constitue à l’heure actuelle la pièce maîtresse de l’économie d’exportation de l’Afghanistan. Le trafic d’héroïne, institué au début de la guerre soviéto-afghane en 1979 et protégé par la CIA, génère des revenus monétaires dépassant les 200 milliards de dollars par an dans les marchés occidentaux.



Depuis l’invasion de 2001, la production de narcotiques en Afghanistan s’est accrue de plus de 35 fois. En 2009, la production d’opium se chiffrait à 6900 tonnes, comparativement à moins de 200 tonnes en 2001. À cet égard, les revenus de plusieurs milliards de dollars résultant de la production afghane d’opium sont générés en grande partie à l’extérieur du pays. D’après les données des Nations Unies, les revenus du trafic de drogue revenant à l’économie locale sont de l’ordre de 2 à 3 milliards annuellement, comparativement aux ventes mondiales d’héroïne provenant du trafic d’opiacés afghans, lesquelles dépassent 200 milliards. (Voir Michel Chossudovsky, America's War on Terrorism", Global Research, Montréal, 2005)



Titre original: Les vastes réserves afghanes de gaz naturel et de pétrole : « la guerre en vaut la peine »



Article original en anglais, "The War is Worth Waging": Afghanistan's Vast Reserves of Minerals and Natural Gas, The War on Afghanistan is a Profit driven "Resource War" publié le 16 juin 2010.

Traduction par Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.


Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d'économie à l'Université d'Ottawa. Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 12 langues).     

pleure ce monde de merde, et le genre humain de + en +


C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillants avant d'avoir l'air con.

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#3 19-01-2013 20:29:14

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Re: Je cherche de l'Uranium Malien pas cher...

Ben mon salaud, tu m'as donné de quoi lire pour le WE...
Alors je vais prendre le temps de tout intégrer pour te répondre point par point mon vieux...
J'espère que tu as une semaine de congé pour me lire,
parceque je sens que ce débat va être... Long wink

LABIZ


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#4 20-01-2013 11:47:47

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Re: Je cherche de l'Uranium Malien pas cher...

La question principale du débat, à mon humble avis est " notre confort quotidien de peuple occidental peut-il perdurer ainsi encore longtemps au mépris d'autres peuples et de leur volonté à disposer d’eux-mêmes?".

Ma conviction personnelle est que non, mais le système dans lequel nous vivons est ainsi fait et ne pourra changer que par la volonté d'une partie importante de notre société au dépend d'importantes concessions sur nos habitudes quotidiennes de bourgeois... en gros se tirer une balle dans le pied.
Si on rajoute à ça la désinformation et la lobotomie télévisuelle d'une partie de + en + importante de notre société, celà n'est pas prêt d'arriver.

C'est le même scénario qui se répète sans cesse:
Les US et l'Europe aident un peuple opprimé par un dictateur à se libérer, mais une fois le despote éliminé c'est soit le chaos total soit l'arrivé d'autres despotes qui prennent la religion comme prétexte pour imposer leur pouvoir et leurs trafics: Iran,Irak, Afghanistan(tout commença pendant la guerre froide et le conflit contre l'URSS dans les années 80), Somalie,Tunisie, Lybie et certainement la Syrie bientôt.
Les alliés d'avant deviennent souvent les ennemis inhumains et les TERRORISTES du lendemain.


Soit l'occident ne fait rien et soutient ce régime comme celà se passe aux émirats et en Arabie Saoudite... tiens à ce sujet voilà un article qui définit bien l'hypocrisie de nos gouvernements vis-à-vis ce régime moyen ageux et de ses pratiques:

Arabie Saoudite : le silence complice des bourgeoisies occidentales sur les révoltes populaires
Mohamed BELAALI


Les manifestations contre la dynastie des Al Saoud notamment dans les provinces orientales se poursuivent et se ressemblent. Chaque manifestation se termine par une répression sanglante. Cette violence exercée sur des manifestants pacifiques se fait à huis clos. Le silence des États-Unis, de l’Europe et de leurs médias sur ces exactions est impressionnant. Leur complicité avec ce Royaume moyenâgeux est totale. Les richesses pétrolières enfouies sous le sable de l’Arabie, le rôle de défenseur des intérêts impériaux de l’impérialisme américain font de cet État féodal un « ami » de toutes les bourgeoisies occidentales et l’ennemi de tous les travailleurs et de tous les peuples qui aspirent à se libérer du joug des régimes d’un autre âge et de leurs protecteurs impérialistes.

« Nous ne sommes pas la Tunisie, ni l’Égypte, ni ... » répètent souvent le régime saoudien et ses médias. Certes la contestation en Arabie Saoudite n’a ni l’ampleur ni la portée des soulèvements populaires en Tunisie, en Égypte, à Bahreïn ou au Yémen. Mais le peuple saoudien, comme l’ensemble des peuples arabes, aspire lui aussi à se débarrasser de la dynastie des Al Saoud et à se réapproprier sa fabuleuse richesse pétrolière. Il sait également que cette richesse est la plus convoitée et la plus protégée au monde. La famille royale qui possède tous les pouvoirs, n’est en fait qu’un instrument entre les mains de l’impérialisme américain qui l’utilise conformément à ses propres intérêts. Le pétrole reste encore une ressource économique vitale pour la bourgeoisie américaine d’autant plus que ses propres réserves ne cessent de diminuer.

Les compagnies pétrolières des États-Unis étaient présentes sur le sol saoudien dès 1933 avec la Standard Oil of California (Socal) qui formera un groupe avec Texas Oil Company (Texaco) et Mobil (1). A la fin de la deuxième guerre mondiale, la mainmise américaine sur le pétrole saoudien est totale avec la création d’Arabian American Oil Company (Aramco). Pour parachever leur domination et protéger les puits de pétrole saoudiens, une base de l’US Air Force est créée à Dhahran dans l’est du pays. Il est donc très difficile pour le peuple de l’Arabie Saoudite d’affronter dans ces conditions l’un des régimes les plus protégés et les plus cruels au monde.

Cette cruauté du régime saoudien plonge ses racines dans les sources même du pouvoir des Al Saoud. Il faut revenir au XVIIIe siècle et plus exactement à l’époque de Mohammad Ibn Abdel Wahhâb (1703-1792), prêcheur fanatique, et le « mithaq » (pacte) qu’il a conclu en 1744 avec Mohammad Ibn Saoud, un émir qui rackettait ses propres sujets et ambitionnait de soumettre les autres tribus à son autorité, pour comprendre les origines despotiques du pouvoir saoudien actuel.
La violence de l’ultra-dogmatisme d’ Ibn Abdel Wahhâb se manifestait non seulement dans ses discours (inégalité homme/femme, rigorisme des rapports sociaux etc.), mais surtout dans les châtiments corporels : lapidation à mort de l’adultère, amputation des voleurs, exécutions publiques, etc. Il s’agit à la fois d’une doctrine et d’une pratique. Les sanctions découlent directement des normes et préceptes avancés par Abdel Wahhâb. Cette mise en pratique des prêches et les effets des châtiments cruels ont effrayé les chefs religieux. Contraint de quitter son oasis natale, Abdel Wahhâb se réfugia dans les bras d’ Ibn Saoud, émir de la province de Najd. Ensemble ils ont créé le wahhabisme. Mais Ibn Saoud a su mettre le talent, la ferveur et l’énergie d’Abdel Wahhâb au service de ses ambitions personnelles : la religion au service de la politique. Le prêcheur du désert est devenu le serviteur exclusif de l’émir et donne ainsi une justification et une couverture religieuse aux ambitions politiques de son protecteur. Le wahhabisme est la rencontre entre le fanatisme religieux et le cynisme politique.

La dynastie des Al Saoud qui gouverne aujourd’hui l’Arabie Saoudite est née de cette alliance confessionnelle et politique. La découverte du pétrole dans les années trente n’a fait que renforcer cette instrumentalisation de la religion. L’Islam est utilisé comme idéologie de légitimation pour perpétuer le pouvoir et les privilèges du clan des Al Saoud.

La religion et le pétrole sont des armes dont se sert cette monarchie d’un autre âge pour étouffer et éliminer toute contestation. Les châtiments cruels et inhumains sont régulièrement prononcés par les tribunaux saoudiens. Le nombre d’hommes et de femmes décapités dans ce pays ami des États-Unis et de l’Europe ne cesse d’augmenter (2). En Arabie Saoudite, les manifestations sont strictement interdites comme d’ailleurs les partis politiques, les syndicats et les associations. Aucune critique du roi et aucune opposition à son gouvernement ne sont tolérées dans cette monarchie absolutiste choyée et protégée par les bourgeoisies occidentales. Toute protestation et toute critique sont condamnées et considérées par le pouvoir comme contraire à L’Islam.

Pourtant, depuis les soulèvements populaires dans le monde arabe, l’Arabie Saoudite est le théâtre de manifestations récurrentes nonobstant l’appareil répressif sophistiqué du régime et sa cruauté. Craignant la contagion des soulèvements tunisien et égyptien à la péninsule, la caste au pouvoir a distribué sous forme d’avantages divers l’équivalent de 130 milliards de dollars pour taire la protestation et calmer la colère qui montait dans tout le pays. Mais le peuple saoudien, à l’instar des peuples arabes, aspire profondément au changement. Les manifestations, même d’une manière sporadique, se poursuivent. La répression est devenue encore plus brutale. Personne ne connaît avec précision le nombre de victimes tombées sous les balles de la police saoudienne formée et armée par les États-Unis. La tuerie se déroule à huis clos !

Les médias bourgeois, « profondément attachés aux droits de l’homme », se taisent lâchement sur les massacres des Al Saoud. Les assassinats des manifestants pacifiques sont occultés et souvent justifiés. Les contestataires qui défient courageusement, au prix de leur vie, l’ordre moyenâgeux saoudien, sont présentés par les gouvernements occidentaux et leurs médias comme des « terroristes » ou comme des « chiites manipulés par l’Iran ». Le même discours est tenu par le régime saoudien qui parle de complot iranien qui vise à déstabiliser toute la région. « Les chiites sont des demi-juifs cachés » (3) disait Nayef ben Abdul-Aziz al Saoud, prince héritier et ministre de l’Intérieur d’Arabie Saoudite, demi-frère de l’actuel roi Abdallah, décédé le 16 juin 2012 et remplacé par le prince Salman, ministre de la Défense.

C’est cette même propagande et cette même complicité des bourgeoisies américaines et européennes qui ont conduit, entre autres, à l’intervention saoudienne à Bahreïn le 14 mars 2011 pour mater ces « chiites manipulés par l’Iran » et ces « demi-juifs cachés » afin de sauver une autre dynastie, celle des Al Khalifa, au pouvoir depuis des siècles(4). Ce sont donc les gouvernements et les classes dominantes américaines et européennes qui ont permis à l’Arabie Saoudite de briser le soulèvement populaire à Bahreïn et de maintenir une véritable dictature au pouvoir. Les victimes de ces interventions et ingérences étrangères sont toujours les mêmes : des hommes et des femmes qui se sont soulevés pour une société meilleure et qui ont vu leur révolte confisquée par l’impérialisme et ses auxiliaires régionaux. Dans cette guerre menée contre les aspirations à la démocratie et à la dignité des masses arabes opprimées, l’Arabie Saoudite, soutenue par les États-Unis et l’Europe, joue un rôle majeur. Elle est le rempart contre tout changement démocratique et progressiste dans le monde arabe. Elle est l’incarnation de la contre-révolution.

Par contre, en Syrie, l’occident impérialiste et ses serviteurs locaux comme l’Arabie Saoudite parlent plutôt « de combattants pour la démocratie », « des révolutionnaires », « des rebelles » pour désigner en fait des hommes armés, entraînés, dirigés et financés par les États-Unis, l’Europe, la Turquie et bien sûr « la grande démocratie » qu’est l’Arabie Saoudite ! Il faut, vaille que vaille, installer à Damas un pouvoir servile à leur botte comme en Libye.

Mais le pouvoir saoudien aussi puissant soit-il connaît des fissures qui ne cessent de s’élargir. La dynastie des Al Saoud est contestée dans tout le pays. Elle ne tient sa « légitimité » que de la répression et de la protection de la bourgeoisie américaine. Au sein même de la famille régnante, des rivalités entre princes, clans et autres réseaux plus ou moins formels se font jour quant à la succession du roi Abdallah (88 ans). Une crise de succession pourrait être, pour l’avenir du régime, un facteur sinon d’instabilité du moins d’incertitude. A cela s’ajoutent des problèmes d’ordre économique, conséquences d’une concentration excessive des richesses entre les mains de la famille royale et de l’élite des affaires qui lui est liée. Les politiques libérales préparées par les experts du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale avec la complicité du pouvoir ont dégradé, entre autres, la situation du marché du travail notamment pour les jeunes saoudiens. En Arabie Saoudite, pays riche, les jeunes peinent à trouver du travail !

Le contraste est violent entre une gérontocratie qui vit dans un luxe suranné et une jeunesse frustrée à qui le pouvoir, pour la calmer, jette quelques miettes de cette fabuleuse richesse dont regorge le pays. Le Wall Street Journal, porte-parole du capital, laisse passer ces remarques :« L’âge moyen du triumvirat de princes régnants est de 83ans, alors que 60 % des Saoudiens ont moins de 18 ans. Grâce à la télévision par satellite, à Internet et aux réseaux sociaux, les jeunes sont désormais parfaitement conscients de la corruption des autorités - tout comme ils savent que 40 % des Saoudiens vivent dans la pauvreté et que près de 70 % ne peuvent se payer un logement. Ces Saoudiens vivent des vies dignes du Tiers Monde, ils souffrent d’une éducation lamentable et sont incapables de trouver du travail dans un secteur privé où 90 % des employés sont des étrangers » (5). Les hommes qui dirigent l’Arabie Saoudite ainsi que leur régime ont fait leur temps. Ils ne correspondent plus à la marche de l’histoire. S’ils sont toujours au pouvoir, c’est essentiellement grâce au soutien indéfectible des bourgeoisies américaines et européennes.

Ainsi va le monde absurde et barbare de la bourgeoisie. Elle méprise les peuples et leur volonté à disposer d’eux-mêmes. Grâce à sa puissance de feu, elle force toutes les nations qui ne peuvent se défendre à se soumettre à ses intérêts. La bourgeoisie est l’ennemie de la paix et du progrès. Elle soutient les régimes les plus rétrogrades et les plus cruels. Son « triomphe » en ex-Yougoslavie, en Irak, en Côte d’Ivoire, en Libye et peut-être demain en Syrie, c’est aussi le triomphe du despotisme, de la corruption et de la misère économique et politique. Les opprimés en Arabie Saoudite comme dans l’ensemble du monde arabe n’ont pas dit leur dernier mot malgré les avancées réelles de la contre-révolution et la prise du pouvoir par les forces réactionnaires et obscurantistes en Tunisie et en Égypte. La révolte gronde toujours. Leur espoir dans une société nouvelle est aussi grand que leur détermination à se débarrasser de leurs oppresseurs et de leurs despotes anciens et nouveaux.

Mohamed Belaali

Encore de la lecture; de toute façon il fait froid dehors wink
Bises à toi et à bientôt pour en discuter autour d'un bon single malt ou autre spiritueux.tongue

Dernière modification par YéBMF (20-01-2013 11:50:42)


C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillants avant d'avoir l'air con.

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#5 23-01-2013 09:21:39

LAOPT VAIDD
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Re: Je cherche de l'Uranium Malien pas cher...

Soulever la question de l'indépendance en énergie de la France est pertient.
Tu as d'ailleur bien fait de mettre entre guillemets, puisqu'il ne serait aucunement cavalier d'affirmer que nous n'en avons aucune...
Le nucléaire a beau être la ressource énergétique dite récente, elle n'en est pas moins fossile... Et si je ne me trompe pas, on extrait plus rien des sols français depuis 2011. Depuis, on est passé directement sur un approvisionnement Nigerien.
Tu vois, je serai curieux de connaitre le regard du président Mamadou sur ce conflit voisin... Et quels intérêts du Niger et de la France ont vraiment dans tout ce bordel.

Mais je m'égare...

Quant à notre confort quotidien à l'occidentale, j'ai souvent l'impression qu'il consiste surtout à pouvoir se permettre de gâcher collectivement une quantité inimaginable d'énergie, sous toutes les formes, en fonction des ressources que l'on est le plus à même de se procurer. Les Américains leur truc, c'est les grosses bagnoles qui consomment comme des gouffres... 
Chez nous, comme on paye cher le carburant , que le pays est plus petit (plus facile à couvrir que les grands espaces sur un réseau électrique) et que quelque part, on était précurseurs dans ce domaine scientifique précis, bah c'est plus le Nucléaire.

Alors oui, d'accord avec toi, l'Electricité n'est pas chère. Mais à quel prix ?
Combien de barres d'uranium Africain il nous faut, pour pouvoir nous permettre de ne pas être regardants sur notre conso ? (je vais pas me lancer sur le sujet du pour ou contre le nucléaire, c'est pas vraiment le sujet....)
Alors combien de gouvernements la DGSE va devoir renverser pour faire durer les investissements d'AREVA sur place ? Encore combien de dictateurs la France va former et mettre en place, pour continuer d'exploiter cette politique énergétique d'après guerre ?.. Et encore si il ne s'agissait que de nos bonnes vieilles habitudes de colonisateur reformés...
Non on a bien dépassé ce stade, là on en en guerre mon pote. C'est pas la même histoire.
Quand on parle de bombardements, de missiles tactiques et de combats au sol, alors qu'en face il n'y a que quelques pelés mal rasés et payés (ou pas) pour faire les zouaves. Bah moi j'appelle ça un joli débarquement. ya pas vraiment d'autre mots.

Et ya quand même d'autres moyens de se procurer les ressources d'un pays que de lui mettre sur la gueule. Bon je pense pas que ce soit le MALI en soit et ce qu'il y a dans son sol qui intéresse particulièrement la France. Mais comme pour l'Afganistan et la Russie, il y a certainement un intérêt logistique. Il suffit de regarder une carte du coin pour se laisser aller à quelques projection :

plan de guerre

Moi si j'avais de l'Uranium à décharger d'un bateau en provenance du Niger, et que je voulais éviter le détour du golf de Guinée pour rejoindre les eaux internationales... Bah je choisirai directement le port de Dakkar où la France à toujours ses habitudes. Et vu qu'entre ma nouvelle mine toute neuve  et mon quai de chargement, il y a ce pays qui s'appelle le Mali, faut bien que je m'entende avec les autorités locales... ça tombe bien, le mec en place à bien été formé chez nous !
Derrière chaque margoulin politico-pourri africain, il y a toujours une grande école française...

Tiens, c'est marrant quand tu regardes bien la carte, tu trouve la Lybie, juste au dessus...
Alors la trilogie américaine (Afghanistan-Irak-Iran) va t'elle trouver son équivalent français ?
Après la Lybie et le Mali, qu'est-ce qu'on va bien trouver pour rester des challengers dans cette connerie de course aux énergies fossiles ?


Maintenant pour ce qui est de l'esclavagisme du aux investissements chinois en Afrique. Il semble que nous ayons pas du tout le même regard sur la question. Pour commencer, les Chinois sont en Afrique depuis maintenant plusieurs générations. La diaspora Chinoise est plus que centenaire mon ami, partout dans le monde. Je ne prendrai pas l'exemple de mon grand-père parti de Chine à 15 ans pour faire fortune à Madagascar, c'est un mauvais exemple puisque le vieux Lo-pat était un sacré sodomite (pour ne pas dire un vieil enculé) avec ses employés. Donc oublions mes antécédents familiaux pour adopter un regard plus global...
On a tendance à bien charger la mule quand il s'agit du Chinois, il a bon dos le péril jaune. Maintenant, il est certain que les chinois se penchent depuis 10 ans sur les terres arables étrangères. Parmis de nombreux secteurs, les chinois investissent dans l'agriculture africaine : il envoient de l'argent aux agriculteurs locaux et envoient des ingénieurs agronomes sur place pour former les populations (mon père a supervisé plusieurs collaborations sino-malgaches de ce type avant de quitter le pays). Et la chose est particulièrement appréciée localement, c'était presque du jamais vu (détourner ces aides est même devenu un sport pour pas mal de villages au pays). Tu vois contrairement à aux grandes entreprises occidentales ou Indiennes, les Chinois ne s'approprient pas de concessions, ni de droits d'exploitation en s'arrangeant dans l'ombre avec les pouvoirs en place. La Chine ne forme pas de dictateurs pour arranger ses affaires en Afrique, elle ne fournit pas d'armes non plus pour renverser les gouvernements et n'envoie pas d'agents infiltrés pour s'immiscer dans les politiques locales.
Elle ne transforme pas de terres fertiles et cultivables des pays étrangers en monoculture nuisible, comme le font les groupes industriels Européens et Américains (appuyés par cette saloperie de FMI) pour forcer (par exemple) la culture du palmier à huile. C'est toujours marrant, d'entendre les Européens premiers impérialistes et colonisateurs d'Afrique, jeter la pierre sur les Chinois et donner des leçons... Je dis pas ça pour toi, c'est juste que c'est la tendance depuis que le vieux monde se retrouve à la traine derrière la Chine au point d'en avoir peur.
Le système Chinois n'a rien de parfait, on peut leur reprocher bien des choses (comme de trop exporter sa propre main d'oeuvre et de ne pas assez embaucher localement)... Mais pour ce qui est de l'esclavagisme, excuse moi mais je vois pas.

En tous cas, l'Europe et l'Amérique ont bien plus d'expérience en matière de traite négrière que ne l'auront jamais les Chinois.
Je t'invite à lire ces articles, le dernier est le plus long mais il traite bien du dossier chinois en Afrique...


http://www.lemonde.fr/international/art … _3210.html

http://www.slateafrique.com/90831/ensei … en-afrique


http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-8428.html

Oui t'as bien raison, monde poucrave !!!

Dernière modification par LAOPT VAIDD (23-01-2013 09:33:15)


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#6 23-01-2013 14:04:10

YéBMF
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Re: Je cherche de l'Uranium Malien pas cher...

Merci mon ami.
C'est vrai que les occidentaux n'ont aucune leçon à recevoir de quiconque en ce qui concerne l'esclavagisme.
Je vais prendre le temps de lire les liens que tu as posté.
Merci.
See you soon.


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#7 24-01-2013 22:48:54

LAOPT VAIDD
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Re: Je cherche de l'Uranium Malien pas cher...

De rien, merci à toé !

C'est dur d'avoir une vision saine et globale de la politique extérieure de son propre pays... Mais quelque chose me dit que la nôtre ne va pas en s'arrangeant...

Quand on regarde un peu en arrière et que l'on comprend pourquoi Rome est tombée, il n'est pas difficile de voir dans sa décadence passée les prémices de notre futur. Mais gardons espoir, si la futur génération est bien éduquée elle réussira peu-être là où on s'est planté.

See ya very soon !

Dernière modification par LAOPT VAIDD (25-01-2013 17:07:46)


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