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Ils ont découvert comment changer la couleur... de l'or !

Des chercheurs ont mis au point un procédé permettant de modifier la teinte du métal précieux, sans le moindre traitement chimique.
C'est une prouesse étonnante et qui pourrait également s'avérer fort utile. Des chercheurs britanniques de l'université de Southampton sont parvenus à modifier la couleur de l'or sans le recouvrir de quoi que ce soit et sans le moindre traitement chimique, "simplement" grâce aux nanotechnologies.

Le principe, présenté dans la revue Journal of Optics, consiste à imprimer un minuscule motif sur la surface du métal roi. Un gaufrage très étudié, d'environ 100 nanomètres, qui demeure parfaitement imperceptible à l'oeil nu. Cependant, il modifie totalement la manière dont la matière noble interagit avec la lumière. En jouant sur la forme, la hauteur et la taille des motifs, réalisés par fraisage à faisceau d'ions ou par sablage à l'échelle atomique, les scientifiques ont été capables de produire de l'or vert ou rouge et assurent pouvoir le décliner dans un large éventail de teintes.

Contrôler les longueurs d'onde

"Nous avons découvert que nous pouvions contrôler les longueurs d'onde de la lumière que le métal absorbe ou réfléchit", explique le professeur Nikolay Zheludev, qui a conduit l'étude et dirige le centre de recherche en optoélectronique de l'université de Southampton. En effet, le motif peut faire en sorte que le matériau absorbe toutes les longueurs d'onde sauf une, par exemple celle correspondant au vert. De cette manière, l'or prendra cette couleur à nos yeux. La technique permet d'ailleurs de faire apparaître différentes zones d'une même pièce d'or de différentes couleurs, en faisant varier le gaufrage nanométrique.

Utilisée à l'échelle industrielle, cette technologie ouvre ainsi de multiples perspectives, de la joaillerie à la réalisation de documents quasi infalsifiables. D'autant que les chercheurs affirment que ce qui vaut pour l'or est également applicable à d'autres métaux, tels que l'argent ou l'aluminium.



Source : le point