Tout pour le lefien...
Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
MONTREUIL, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Malgré des divergences, six des huit syndicats de la SNCF ont choisi mercredi l'épreuve de force avec le gouvernement pour le maintien de leur régime spécial de retraite en appelant à une grève illimitée à partir du 13 novembre à 20h00.
Après la forte mobilisation de la journée du 18 octobre, il s'agira d'un mouvement "d'une durée illimitée reconductible par période de 24 heures", ont-ils précisé à l'issue d'une réunion au siège de la CGT, majoritaire.
Dans le secteur de l'énergie, les salariés d'EDF et de GDF sont appelés à la grève le 14 novembre par la CGT (majoritaire) et Force ouvrière (FO), mais il n'est pas question de mouvement reconductible pour l'instant.
Les trois autres syndicats importants du secteur, CFDT, CFE-CGC et CFTC, lancent pour leur part un ultimatum au gouvernement, jusqu'à mardi prochain, pour qu'il réponde favorablement aux propositions d'infléchissement de la réforme qu'ils lui ont présentées, sous peine de rejoindre le mouvement.
Une nouvelle réunion de l'intersyndicale "énergie" se tiendra mardi prochain. Les syndicats de la RATP devaient se réunir ce mercredi après-midi pour décider des suites à donner au mouvement du 18 octobre.
Le ministre du Travail Xavier Bertrand, qui a rencontré séparément depuis cette date tous les syndicats, paraît être parvenu à fissurer légèrement le front syndical.
Le ministre avait fait diffuser dans la matinée une brève déclaration dans laquelle il réaffirme que si le gouvernement reste ferme sur le coeur de la réforme, il est disposé à en négocier les modalités et le calendrier d'application.
Le gouvernement refuse de transiger sur l'allongement de la durée de cotisation de 37,5 ans à 40 ans pour une retraite à taux plein, mais se dit prêt à discuter sur la "décote", principe général qui prévoit que les employés qui partiraient en retraite sans atteindre les 40 annuités toucheraient des pensions moins élevées.
CFDT ET FGAAC EN DEHORS DU MOUVEMENT
"Premièrement, il y a une discussion qui peut être ouverte sur la question de la décote pour faire en sorte que des personnes qui travaillent plus, qui travaillent plus longtemps, que ça ne se traduise pas par une pension de retraite qui à l'issue soit pus faible. C'est le premier terrain de réflexion", a précisé le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez.
"Le deuxième terrain de réflexion, c'est tout le champ qui est ouvert aux négociations par entreprise", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, Nicolas Sarkozy, rencontrant des syndicalistes de la SNCF, avait, tout en affichant sa volonté de ne pas céder "à la rue", estimé que la "décote" pouvait s'appliquer uniquement aux nouveaux salariés de la SNCF. Ce point était jusque-là présenté comme non négociable.
La CFDT, quatrième organisation de la SNCF, ne s'est pas associée au préavis de grève mais "n'exclut pas le principe de rejoindre l'appel commun, après avoir délibéré avec ses instances", précise le communiqué commun diffusé mercredi.
La Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC), qui représente environ un tiers des conducteurs de trains, dit de son côté vouloir s'engager dans une négociation plus spécifique, où des concessions plus larges pour cette catégorie de personnels sont envisagées.
"Nous voulons aller au bout de la négociation", a dit aux journalistes son responsable, Bruno Duchemin.
Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT des cheminots, a souligné que les six syndicats qui appelaient à la grève représentaient plus de 80% des cheminots.
Les organisations de cheminots qui appellent à la grève reconductible demanderont "le maintien et l'amélioration" de leur régime spécial, et précisent refuser toute négociation sur les modalités de la réforme ainsi que l'idée d'une "décote" réservée aux seuls nouveaux entrants.
"Au nom d'une équité mal vécue, on ne peut pas travailler plus longtemps pour gagner moins en retraite (...) Aujourd'hui, nous considérons que la responsabilité de la décision d'une nouvelle journée nationale de grève incombe essentiellement au gouvernement et au chef de l'Etat", a déclaré Didier Le Reste.
Les régimes spéciaux de retraite bénéficient à environ 1,1 million de retraités et 500.000 actifs.
Source : Le Monde
Hors ligne
Révolution !!!!!!!!!!!!!!
Hors ligne
Pages: 1