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Le conseil des ministres des Transports européens, qui s'est déroulé le 24 septembre dernier, a entériné la loi adoptée en avril 2009 par le Parlement de Strasbourg : les conducteurs d'autocars de tourisme pourront conduire pendant douze jours consécutifs sans repos.

A partir de janvier 2010, les conducteurs d'autocars affectés sur des services de tourisme pourront désormais travailler, et donc conduire, pendant douze jours consécutifs, contre six actuellement.

Dans un communiqué de l'Union Européenne : « Cela signifie que les voyagistes pourront organiser des itinéraires de deux semaines sans devoir, dans de nombreux cas, prévoir un deuxième conducteur. Les conducteurs d'autocars pourront accumuler leur temps de repos hebdomadaire obligatoire et ne le prendre qu'au bout de douze jours de travail consécutifs ».

Que penser de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV), qui vient de se réunir en Congrès, qui a beaucoup œuvré en ce sens et qui se félicite de cette disposition. Elle demande aujourd'hui aux pouvoirs publics de publier très rapidement ce texte pour qu'il soit applicable lors de la saison touristique du printemps prochain.

Lors de son Congrès tenu hier à Paris, la FNTV a relancé le débat sur les lignes de transport de voyageurs dits « longue distance » en vue de concurrencer le rail.
Les opérateurs français de transport de voyageurs par route souhaite pouvoir, à l'instar de leurs homologues espagnols ou roumains, parcourir la France dans le cadre de liaisons interurbaines. Si ces liaisons existent déjà sur notre territoire, elles se cantonnent surtout aux trajets régionaux.

Hervé Mariton, Député de la Drôme, s’étonne de la passivité des autocaristes qui ne défendent pas suffisamment ce dossier auprès des pouvoirs publics.

Voulons-nous en France du transport à bas coût sur la route ? Préfèrerons-nous demain avoir le choix entre le train ou l'autocar pour parcourir plusieurs centaines de kilomètres, en supposant que notre voiture reste au garage ?

Aujourd'hui les accidents de la circulation impliquant des autocars sont rares, mais ils impliquent souvent des autocars étrangers qui font de la longue distance. Allons-nous dans le sens de la sécurité avec l'évolution des transports qu'on nous propose ?

Les collectivités sont attirées par l'expérience, puisqu'elle financent en partie les transports de voyageurs. Donc des solutions qui leur permettraient de réduire leurs coût seraient les bien venues.

Lors de son Congrès, Michel Seyt, le Président de la FNTV a donc ironisé : « Notre salut viendra donc de la faiblesse des moyens des collectivités ».

Source : TransportsVoyageurs