Tout pour le lefien...
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Il y a quelques mois encore, Alexandre était chauffeur routier au sein d’une entreprise normande. Mais, depuis le 4 septembre dernier, sa vie a changé. Ce jour-là, il a remporté la super cagnotte du Loto de 10 M€. Et, début janvier, il a racheté sa société de transport, alors au bord de la faillite. L’employé est devenu patron. Son ancien chef, lui, a fait le chemin inverse. L’apprenti PDG très, très riche nous raconte, en exclusivité, son fabuleux destin.
On peut voir ces jours-ci à la télévision une publicité mettant en scène un heureux gagnant du Loto qui a racheté son entreprise et gardé son (ancien) patron.
Drôle de hasard, ce scénario existe, depuis peu, pour de vrai. Le mois dernier, Alexandre*, la cinquantaine, chanceux du Calvados qui a remporté 10 M€ au Loto, a, en effet, repris la société de transport où il était jusque-là simple chauffeur. Une PME d’une quinzaine de salariés qui était en redressement judiciaire lorsqu’il a touché le gros lot, le 4 septembre 2010, avant qu’elle ne soit mise en liquidation.
« Elle était prête à fermer », résume cet ex-routier sympa, qui a investi dans cette affaire plusieurs centaines de milliers d’euros. Il possède dorénavant une « boîte » aux comptes assainis — « J’ai repris l’actif, pas le passif, pas les dettes », précise-t-il — un portefeuille de clients, et une petite dizaine de camions. « Actionnaire à 100% », il est tout naturellement devenu PDG. Mais il a conservé dans les effectifs son ancien chef, « un bon copain », qui a chuté dans l’organigramme, même s’il a gardé des responsabilités. « Il m’a fait pitié, alors je l’ai autorisé à rester », plaisante le nouveau riche.
Tous les jours ou presque, Alexandre se rend au bureau. Et quand l’un des employés est absent, ce Normand n’hésite pas à reprendre le volant d’un poids lourd et à sillonner les routes de la région, comme il l’a fait, avec plaisir, durant près de trois décennies. « J’aime bien conduire », assure-t-il. Ce petit homme costaud en jean et tee-shirt n’a, à vrai dire, pas (tellement) changé, contrairement à son compte en banque. Le costume-cravate de dirigeant d’entreprise, très peu pour lui. Par rapport à « avant », il doit donner des ordres, mais cela ne lui pose « pas de problème », ses anciens collègues le respectent. « Ils savent que j’ai été chauffeur comme eux. Les tournées, je les ai faites. Alors, ils ne peuvent pas me raconter d’histoires », plaisante-t-il, un sourire en coin.
Quand on lui demande ce qu’il est allé faire dans cette galère alors qu’il aurait pu prendre sa retraite sur-le-champ et couler des jours heureux sous les cocotiers, il rétorque : « J’ai fait ce qu’il fallait faire. J’étais le seul repreneur potentiel. Et comme j’avais les moyens d’investir pour éviter que 13 ou 14 gars ne se retrouvent au chômage… En plus, le transport, c’est toute ma vie. Je reste dans un monde que je connais bien. On ne stoppe pas tout comme ça du jour au lendemain. » Mais attention, ce jeune quinquagénaire n’est pas l’abbé Pierre. « Si je vois, à l’avenir, que je perds trop d’argent, j’arrête », prévient-il avec sincérité. Mais dans l’immédiat, il a « bien envie de développer » sa société et de créer des emplois.
Cette vie-là de « boss » multimillionnaire n’est pas de tout repos. Depuis qu’il a encaissé le pactole, Alexandre n’est pas parti en vacances. Pas de grosse folie dans ses dépenses. Le décrocheur de jackpot, fils d’ouvrier, n’est pas flambeur pour un sou. Il tient à rester discret. Il est surtout prévoyant. Il s’est offert les services d’un notaire et d’un avocat fiscaliste pour faire fructifier au mieux le gros lot « dans la pierre et les placements sécurisés ». « J’ai acheté deux maisons », détaille le néopropriétaire qui roule sur l’or et aussi, maintenant, en 4 x 4. Il paie l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Et continue à valider des grilles de Loto, avec le secret espoir que la belle histoire se répète.
* Son prénom a été changé.
Source : Le Parisien
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Devenir patron de mes patrons, le kiffe...VENGEANCE!!!!!
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